La Fédération internationale de ski n'y va pas par quatre chemins, et le cyclisme devrait en prendre de la graine. Après le forfait suspect du fondeur finlandais Mika Myllylae, entre deux courses alors qu'il se trouvait en position de l'emporter, et les contrôles positifs de ses compatriotes Jari Isometsae (médaille d'argent en poursuite) et Janne Immonen (médaillé d'or en relais), le monde du ski a réagi sans sourciller, retirant les médailles et sanctionnant de deux ans ferme de suspension les deux athlètes de l'équipe de Finlande, et cela sur les terres mêmes des championnats du monde de ski nordique.
Sac suspect. «Nous étions venus avec une grande attente de jeux propres», avait assuré le président de la fédération finlandaise, Paavo Petaejae. «Si les contre-expertises sont aussi positives, des têtes vont tomber.» La volonté de briller à domicile fait succomber à bien des tentations. Il y a deux ans, à Ramsau (Autriche), les fondeurs autrichiens s'étaient inhabituellement illustrés en fond mais ils avaient conservé leurs médailles faute de preuves. La semaine dernière a raconté une autre histoire, fatale au ski nordique finlandais. Une catastrophe, surtout qu'un sac supposé appartenir à la fédération finlandaise et contenant des produits dopants (dont certains prescrits par Juha-Pekka Turpeinen, un des médecins fédéraux, démissionnaire) a été retrouvé à l'aéroport d'Helsinki et envoyé à la police. Parmi ces médicaments figure aussi le produit prohibé hydroxyethyl starch (