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Libération

Völler, providentiel homme de la Mannschaft

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Nommé entraîneur, l'ancien avant-centre réveille l'Allemagne.
publié le 27 février 2001 à 23h12

Les journaux anglais peuvent se montrer très taquins. Ainsi l'Observer Sport Monthly de janvier a-t-il dressé le hit-parade des dix coupes de cheveux les plus ringardes de l'histoire du football. En tête, arrive la permanente peroxydée de Rudi Völler, le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne. Cri du coeur d'un capilliculteur de stars londonien: «Oh, mon Dieu... Sérieusement, si l'on me demandait de faire quelque chose pour lui, je refuserais. Irrécupérable.» C'est à peu près le verdict qu'on aurait pu énoncer sur l'équipe allemande quand Rudi Völler l'a prise en main. Elle sortait d'un Euro 2000 désastreux, incapable de passer le premier tour, de gagner la moindre rencontre, d'inscrire plus d'un but en trois matchs. Pas loin, donc, de toucher le fond, deux ans après son élimination en quart de finale du Mondial 1998 par la Croatie.

Outre sa coiffure, Völler, 40 ans, fut un avant-centre (au Werder de Brême, à l'AS Rome, à l'OM ­ avec qui il gagna la Ligue des champions en 1993 ­, puis au Bayer Leverkusen) aussi caractéristique par son style. Celui-ci lui valut d'être surnommé «la Fouine» ou «le Renard des surfaces».

Jusqu'en 2002. Il ne devait être qu'un intérimaire à la tête de l'équipe d'Allemagne. Le poste était promis à Christopher Daum. Malheureusement pour lui, l'impétrant fut le héros du feuilleton qui agita le foot allemand à l'automne 2000 et au terme duquel il apparut qu'on ne pouvait confier les rênes de la Mannschaft à un cocaïnomane. Et comme il apparaît que si Völ