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Libération

Barthez-Kahn, la guerre des goals

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Les «meilleurs gardiens du monde» diffèrent dans le style.
publié le 28 février 2001 à 23h13

Une brève poignée de mains, juste avant le coup d'envoi. C'est le seul contact qu'ont eu, hier, Fabien Barthez et Oliver Kahn, peu après s'être vus remettre leurs trophées couronnant les «deux meilleurs gardiens du monde», émis par la Fédération internationale d'histoire et de statistiques du football (IFFHS). Malgré les numéros arborés sur les maillots (le 16 pour le Français, le 1 pour l'Allemand), la hiérarchie était claire. D'un côté, le numéro un, gardien de Manchester United et de l'équipe de France, 29 ans. De l'autre, son dauphin, portier du Bayern Munich et capitaine de la Mannschaft, trois saisons, dix kilos et pas mal de cheveux en plus.

«Pour moi, le football est un jeu», rappelait Fabien Barthez peu avant l'Euro 2000. Mais aussi un spectacle. Voire, parfois, un one-man-show. Certes, l'Ariégois est un homme sûr. Arrivé cet été à Manchester, il a nettement amélioré les statistiques défensives des Red Devils. Et s'est révélé l'homme providentiel que Sir Alex Ferguson recherchait depuis le départ du Danois Peter Schmeichel, il y a un an. Mais voilà: Fabien Barthez aime aussi les dribbles et les sorties balle au pied. Un peu trop, peut-être, au goût de son coach.

«Il n'a jamais pris autant de risques dans le championnat de France, sourit son coéquipier à Manchester, Mikaël Silvestre. L'entraîneur a les cheveux qui se hérissent sur la tête...» Mais Fabien Barthez, homme des grand soirs, n'en a cure. Il sait que le public mancunien, lui, en raffole. «Dès qu'il est en con