Au Stade de France, France-Allemagne: 1-0

But pour la France: Zidane (26e)

Ainsi donc l'équipe de France de football, championne du monde et d'Europe, est-elle devenue un produit. Baptisé et logoisé. Pour lesquels les professionnels de la profession du marketing ont imaginé une campagne. Ça s'appelle «les Bleus 2002, à la conquête d'une deuxième coupe du monde 2002». C'est sous-titré «le choc des légendes». C'est censé «mobiliser et fidéliser un nombreux public autour des matchs amicaux des Bleus à domicile» d'ici à la Coupe du monde. C'est superficiel, lourdingue et de mauvais goût. Comme l'affiche du France-Allemagne, d'hier soir présentant un chevalier teutonique partant à l'assaut de gentils Bleus.

Pour France-Japon, dans un mois, on aura sans doute droit à un samouraï. On n'ose imaginer ce qui aura été concocté pour les France-Portugal, France-Danemark ou France-Algérie qui suivront.

Domination. France-Allemagne donc. Premier d'une longue série de matchs amicaux (hormis l'anecdotique coupe des Confédérations en juin) qui conduiront jusqu'à 2002. Ils doivent servir pour Roger Lemerre à vérifier que ses défenseurs n'ont pas atteint la limite d'âge. Qu'il sait faire mûrir ses attaquants. Pendant l'Euro, le débat récurrent en équipe de France concernait l'équilibre à trouver entre le nombre de milieux récupérateurs et d'attaquants. Hier, l'entraîneur de l'équipe de France alignait d'entrée deux récupérateurs (Viera, Petit), Zidane devant eux, Dugarry et Wiltord sur les côtés, e