C'est en train de devenir l'affaire Festina du ski nordique. Peut-être en pire. Car là, c'est une équipe nationale qui est concernée. Et en Finlande, où le ski de fond est sport national, et où ses champions sont des icônes, l'affaire tourne au traumatisme national. En effet, ce ne sont pas deux mais six skieurs finlandais qui ont été contrôlés positifs à l'occasion des championnats du monde de ski nordique que le pays a organisés du 15 au 25 février à Lahti. Dont Mika Myllilae, skieur numéro 1 du sport numéro 1.
«Honte immense». Hier, la Fédération finlandaise a annoncé que quatre de ses skieurs avaient été testés positifs lors du contrôle de l'ensemble des vingt-huit membres de l'équipe diligenté par l'Agence mondiale antidopage (Ama) jeudi à Lahti. Ces cas s'ajoutent à ceux de Jari Isometsae et Jane Immonen, tous deux médaillés à Lahti, et convaincus d'avoir utilisé de l'hydroxyethyl starch (HES), un produit qui augmente le volume du plasma dans le sang.
Au cours d'une conférence de presse, Paavo Petaejae, président de la Fédération finlandaise a publiquement demandé pardon pour «la honte immense que la fédération a jeté sur tout le sport finlandais». Il a aussi dévoilé les noms de deux des quatre nouveaux cas, tombés également pour usage de HES. Il s'agit de Harri Kirvesniemi, 42 ans, l'une des légendes du ski de fond finlandais, dont la carrière internationale remonte aux JO de Lake Placid, en 1980 et de Milla Jauho, 25 ans. Tous deux avaient gagné des médailles en relais