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Libération

Bell affaire de casque

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A chaque grand prix, coup de loupe sur l'une des multiples intrigues du paddock.
publié le 5 mars 2001 à 23h52

On peut être triple champion du monde de F1 et ne pas pouvoir en faire qu'à sa tête. Michael Schumacher vient de l'apprendre à ses dépens au sujet du contrat qui le lie jusqu'à la fin de la saison 2001 au fournisseur de casques américains Bell. Alors qu'il avait dans l'idée de se coiffer d'un casque d'une marque concurrente, un jugement du tribunal des référés de Bruxelles lui a imposé, trois jours avant le Grand Prix d'Australie, de porter son habituel casque Bell. En cas de refus, le pilote Ferrari s'exposait à une astreinte de 145 000 dollars (124 000 euros) par jour d'infraction.

Il y a quelques semaines, le service de communication du pilote allemand faisait savoir que son illustre client avait décidé d'utiliser un casque de la marque Schuberth, pourtant novice en matière de course automobile, mais en mal de publicité. C'est le genre d'accord qui s'accompagne toujours d'un confortable chèque. Et le manager du triple champion du monde, l'inénarrable Willi Weber n'est jamais insensible aux mirifiques contrats que son «Schumi» suscite.

Le casque d'un pilote est sans doute l'objet le plus précieux de son équipement de sécurité, et celui le plus sacralisé par les amateurs de course automobile. C'est aussi un signe de reconnaissance. Via sa décoration il véhicule un peu de la personnalité du pilote. Toutefois, l'aîné des Schumacher ne semble pas très sensible au design de son casque. Depuis ses débuts en F1 en 1991, les couleurs de son haume ont évolué au point d'être méconnais