(envoyée spéciale à Rome)

A Rome, France bat Italie: 30-19 (14-9)

Pour la France. 3 essais: Sadourny (14e), Bernat-Salles (26e), Bonetti (80e); 3 transformations: Lamaison. 3 pénalités: Lamaison (45e, 58e, 64e).

Pour l'Italie. 1 essai: Perziano (72e); 1 transformation: Dominguez. 4 pénalités: Dominguez (10e, 17e, 28e, 47e).

C'est terrible pour un supporteur de voir un bien vilain match. Mais c'est encore plus insupportable de voir les mines satisfaites des histrions du rugby à l'issue de la rencontre. L'équipe de France a certes battu l'Italie 30-19, samedi, au stade Flaminio de Rome, pour la 3e journée du Tournoi des six nations. Mais elle n'a rien montré dans le jeu: pas d'inspiration, pas de flair, pas la moindre fulgurance, pas la moindre envie, tout bêtement, de jouer, de faire vivre la balle. L'entraîneur Bernard Laporte se montrait pourtant ravi, à l'issue de la rencontre, de cette «efficacité» retrouvée après la défaite en Irlande, il y a quinze jours. «Je suis content car je gagne et que nous sommes toujours en course pour gagner le Tournoi», a déclaré, jovial, l'entraîneur du XV de France. Et de distribuer les satisfecit à la paire de centres inédite, le jeune Bonetti, auteur d'un essai opportuniste, associé à Lombard ­ «Ils ont eu deux ballons chacun et par deux fois ils ont tenté quelque chose» ­, comme au vieux pigiste d'arrière Sadourny, qui a fait montre d'«enthousiasme». A 35 ans, c'est en effet une bonne surprise. Sur un coup de pied de Lamaison, Sadourny profit