Melbourne envoyé spécial
A Melbourne, les techniciens de Michelin qui fait son retour en F1 arrivaient en terre inconnue. Ce sera encore le cas à douze reprises cette saison, le manufacturier français n'ayant pu tester ses nouvelles gommes que sur quatre des dix-sept circuits du championnat (Barcelone, Magny-Cours, Monza et Silverstone). Mais les 1 400 pneus fabriqués spécialement pour ce premier Grand Prix de la saison ne l'ont pas été au hasard. Outre les milliers de kilomètres parcourus en essais privés sur une monoplace hybride l'an dernier, puis à l'intersaison avec les équipes Williams, Jaguar, Benetton et Prost, les hommes de Michelin se sont aidés d'outils sophistiqués pour mieux faire connaissance avec les différents goudrons que leurs pneumatiques devront affronter.
«Circuit peu exigeant.» Mais avant de se pencher sur le sol, les ingénieurs chimistes ont commencé par définir les principales caractéristiques du circuit de l'Albert Park comme l'explique Gérald Brussoz, responsable du développement pour la F1. «Nous disposions d'un certain nombre d'informations grâce aux relevés fournis par nos différentes écuries. Nous savions qu'il s'agissait d'un circuit peu exigeant en terme d'usure. Comme souvent dans le cas d'un tracé non permanent, le taux d'adhérence ne cesse de s'améliorer de jour en jour. Ce phénomène s'explique par le "gommage" de la trajectoire.»
Depuis plusieurs mois, une équipe détachée du bureau de recherches et de développement de Michelin, et dévouée