Aare envoyé spécial

L'Autrichien Stefan Eberharter aura finalement tenu tête à son grand rival et compatriote Hermann Maier jusqu'au bout de la saison. Si l'ogre de la Wunderteam s'est déjà accaparé, ce week-end, les globes de cristal du classement général de la Coupe du monde et du super-G, il n'est pas encore parvenu à décrocher celui de la descente. Cette manche finale, programmée initialement ce midi à Aare, au nord de la Suède, a été reportée de vingt-quatre heures. Elle n'en sera pas moins disputée: 6 points seulement séparent les deux hommes.

Hermann Maier avait cru s'être débarrassé d'Eberharter après sa victoire dans la descente de vendredi, s'élançant avec le dossard 31 pour bénéficier d'un relatif réchauffement de la piste. Eberharter, lui, n'avait pu se classer que huitième et aurait pu rendre les armes. Mais la compétition entre les deux hommes, qui porte bien au-delà des pistes, leur fait pousser des ailes. Vingt-quatre heures plus tard, le skieur de Stumm (Tyrol), un des doyens de l'équipe d'Autriche, réalisait un sans-faute et renvoyait Maier à la cinquième place. Coup de maître et sixième victoire de sa carrière pour l'Autrichien qui reprenait du même coup, et à une course de la fin, la tête du classement de la spécialité.

Arrogance. Depuis cette année 1991 et sa médaille d'or en super-G et en combiné aux championnats du monde de Saalbach, Eberharter se bagarre pour sortir du tunnel. Ces deux succès majeurs lui avaient valu des critiques de la part de la presse