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Libération

le PSG s'emballe et remballe

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publié le 8 mars 2001 à 23h56

Luis Fernandez a coutume de dire que la manière importe parfois plus que le résultat. Sa troupe l'a, hier soir, exaucé. Le PSG s'est incliné à La Corogne contre le Deportivo (4-3), lors de la cinquième journée de la deuxième phase de la Ligue des champions (groupe B), à l'issue d'une tragi-comédie dont seule l'équipe de la capitale a le secret. Le Paris Saint-Germain, qui menait par trois buts d'avance malgré un démarrage indigent, a pourtant bien cru réitérer le bon coup de Lyon, qui, la veille, avait atomisé le Bayern Munich (3-0). Avant de réussir à encaisser, en trente minutes, quatre buts de la tête. Bel exploit. Les Parisiens peuvent néanmoins en concevoir un motif de fierté: ils sont probablement les seuls footballeurs à avoir intégré la dimension théâtrale du football au point d'ériger la fatalité en système de jeu. Car voilà une équipe qui, si elle s'est illustrée sur la pelouse par ses déroutes à répétition, n'a plus grand-chose à apprendre en matière d'intensité dramatique.

Couloirs déserts. Toutes les conditions étaient réunies pour un naufrage. Une pluie battante, une pelouse gorgée d'eau et, surtout, des Espagnols motivés... Plus vifs, plus appliqués, les champions d'Espagne se promènent. Leurs milieux s'engouffrent dans des couloirs tragiquement désertés par les défenseurs parisiens. Lesquels se bornent à dégager in extremis les centres adverses. Voire, plus fréquemment, à les regarder filer, neurasthéniques, au-dessus de leurs têtes. Dès la 15e minute, Victor,