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Libération

Le ski de fond finlandais se saborde

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publié le 8 mars 2001 à 23h56

Le ski de fond finlandais s'est pratiquement tiré une balle dans la tête en décidant de tout mettre en oeuvre pour briller aux championnats du monde nordique à Lahti, il y a trois semaines. De tous les noms qui faisaient jusqu'ici le bonheur de tout un peuple, il ne reste qu'une image terne. Jari Isometsae et Janne Immonen, Harri Kiversniemi, une des légendes vivantes du ski de fond finlandais, ainsi que deux skieuses, Virpi Kuitunen et Milla Jauho, s'étaient fait prendre, tous positifs à l'hydroxyethyl starch, HES, un produit interdit permettant d'augmenter le volume de plasma. Puis ce fut le tour de Mykka Myllylä, l'autre monument du fond national, champion olympique et quadruple champion du monde, de se faire pincer dans les filets des contrôles de l'Agence mondiale antidopage (AMA). C'est le coup de grâce dont on ne se remet jamais.

Fin de carrière. Myllylä l'a tout de suite compris. A 31 ans, il le prend en pleine tête. Il a annoncé mardi qu'il mettait un terme à sa carrière, laconiquement, dans un communiqué intitulé : «Mon testament au peuple de Finlande». Myllylä, qui passait toute sa vie skis aux pieds, a accroché son matériel au clou : «Je ne ferai pas de conférence de presse et ne donnerai pas d'interview. Le combat est terminé.» Son cauchemar ne fait sans doute que commencer. Tout comme celui de toute la fédération.

Lundi dernier, Suvi Linden, le ministre des Sports, avait réclamé la démission des dirigeants de la fédération de ski, leur faisant savoir qu'ils n'ava