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Libération

Des Sponsors tres accros

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publié le 10 mars 2001 à 23h58

Paris-Nice, première grande course à étapes de la saison, s'élance samedi avec vingt-trois équipes sur la ligne de départ, pour s'achever le 18 mars. A l'aube de cette nouvelle saison, le cyclisme ne s'est pas débarrassé de l'image sulfureuse d'un dopage massif. Toutefois, le procès Festina et les autres affaires n'ont pas dissuadé les marques d'investir dans ce sport.

Les sponsors sont accros. Ils ont goûté une drogue aux effets inoubliables, le sport. Ils en connaissent aussi les risques: la violence, la corruption, l'argent fou. Le dopage, surtout, et ces sales affaires à répétition qui mettent en cause la pureté des champions, la légitimité des épreuves, et risquent de ternir l'image des marques qui y sont associées. Mais l'accoutumance est trop forte, impossible de décrocher. «Le sponsoring aura des hauts et des bas, mais c'est là pour durer, pour toujours», dit Antoine Sire, de la BNP-Paribas. La banque vient d'annoncer qu'elle serait le principal sponsor international de la Coupe Davis à partir de 2002.

En début d'année, certaines entreprises ont pourtant fait connaître leur impatience vis-à-vis du cyclisme, le sport le plus éclaboussé par le dopage. Deux des quatre «super sponsors» du Tour de France, le Crédit Lyonnais et Fiat, ont menacé de ne pas renouveler les contrats de partenariat qui arrivent à échéance en 2003. Coca-Cola a renégocié le niveau de son partenariat. Par ailleurs, La Française des Jeux se demande si elle va renouveler, après le Tour 2001, son contra