Åre (Suède) envoyé spécial
On attendait Pierrick Bourgeat et ce fut Sébastien Amiez. C'est dans la dernière course de la saison que le slalomeur a accroché son premier podium depuis novembre 1998. «Bastoune», qui brillait à l'époque d'Alberto Tomba, avait remporté la Coupe du monde de slalom devant «la Bomba». Hier, Amiez avait plutôt la tête chez lui. Il parlait de pleine lune et craignait que son second enfant ne naisse avant son retour. Puis, rassuré de voir que les astres lui avaient accordé un répit, il s'était totalement replongé dans sa course. «C'est super de terminer la saison comme ça. En janvier j'avais un mal de dos terrible», a-t-il déclaré. Sixième de la première manche, Amiez est presque allé se mêler au combat final que menaient toujours les deux Autrichiens, Benjamin Raich, vainqueur de l'épreuve et de la Coupe du monde de la spécialité, et Mario Matt, son dauphin.
Ancienne école. «Je ne suis pas fini, je suis toujours là», a fait remarqué Bastoune qui avait reçu deux jours auparavant ses nouveaux skis d'1,72 m. Car Amiez appartient à l'ancienne école, celle des skis plus longs. Mais son style se rapproche désormais plus de celui des glisseurs. Une vraie transformation. Celle que Pierrick Bourgeat avait réussi à concrétiser au Japon avec ses deux victoires d'affilée (Libération de samedi). «Je me sens même très bien, avoue Amiez. C'est presque dommage que la saison s'arrête maintenant.» Alors que pour Pierrick que sa huitième place prive du podium de la disc