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Libération

Les déserteurs de l'Etoile brainoise

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publié le 12 mars 2001 à 23h58

Braine-le-Château

envoyé spécial

Le mauvais sort est sur Braine-le-Château, 8 000 habitants. C'est encore la campagne mais le faubourg au sud de Bruxelles pousse son museau. En deux mois, le club de foot de cette ville du Brabant wallon, a été saignée de ses joueurs. L'Etoile sportive brainoise perdait déjà beaucoup de sang les années précédentes, mais là, comme dit son secrétaire général, Emile François: «C'est le pompon!»Emile a refait cent fois ses calculs: «C'est bien 24 joueurs depuis le début de la saison qui nous ont quittés, dont 11 d'un coup.» L'équipe dirigeante a mis un cierge à saint Antoine pour retrouver ses gars qui sont dans la nature: «On a bien une idée», souligne avec malice Bernard Lepoivre, dit «Le gros», ancien président et frère cadet du bourgmestre.

Et pour cause, un des fils de Bernard a également foutu le camp. Depuis, impossible de réchauffer l'âme des bénévoles du club. Le peu qu'ils sont s'agitent comme des écureuils en cage en se demandant ce qu'ils ont bien pu faire au bon dieu pour se retrouver à diriger un club de football qui n'a plus de footballeurs: «On a bien l'école de foot avec nos 200 gamins, mais notre équipe première, elle est décapitée.» Tout le pays a su qu'il se passait de drôles de choses dans ce modeste club de 4e division provinciale entraîné par un gars du coin qui, par un dimanche d'hiver, a usurpé l'identité d'un joueur malade pour renforcer l'équipe: «Je lui ai dit, mais enfin, c'est interdit! Il a continué le match comme si d