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Libération

Claude Onesta hérite des champions du monde

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publié le 13 mars 2001 à 0h00

Le handball, une des plus anciennes dynasties de sport collectif en Europe, s'est choisi hier un nouveau roi: Claude Onesta, 44 ans, entraîneur de Toulouse. Après seize années de pouvoir solitaire et deux titres de champions du monde (1995-2001), l'ancien chef de la maison de France, Daniel Costantini, avait souhaité se retirer bien avant le sacre de Bercy, assurant qu'il avait fait son temps. Hier, entre le vieux roi et le nouveau, tous les sujets ont applaudi à cette transition démocratique, puisqu'Onesta a rallié tous les suffrages «du bureau exécutif de la Fédération», a précisé André Amiel, l'épatant président de la Fédération, lequel a également annoncé qu'il sollicitera un nouveau mandat.

Adoubement fédéral. Daniel Costantini, qui n'avait pas désigné de dauphin, en trouve un qui lui ressemble. Onesta n'a pas encore la bosse des médias comme Costantini, mais il a d'excellentes dispositions («Je suis un homme de dialogue, mais je saurai faire preuve d'autorité») et n'aura pas besoin de cours de maintien. L'homme est de bonne noblesse provinciale: entraîneur de Toulouse depuis 1987 et cadre technique fédéral. Certes, il lui manque des campagnes, mais il devrait monter au feu dès le tournoi du Luxembourg, juste avant le Tournoi de Bercy, en juin. Onesta a reçu l'adoubement fédéral: «Je reçois la mission avec honneur et humilité, car le seul qui n'est pas champion du monde, c'est moi.» Puis, le nouveau roi a fait l'éloge de l'ancien. On se serait cru à l'Académie française.