Dans la vie comme en Formule 1, le risque zéro n'existe pas. Le Grand Prix d'Australie, disputé il y a quinze jours à Melbourne, l'a rappelé à ceux qui avaient oublié cette évidence. L'accident spectaculaire, mais sans conséquence, de Michael Schumacher aux essais, celui moins remarqué mais potentiellement aussi dangereux du Brésilien Luciano Burti en qualification et, enfin, celui ayant impliqué Ralf Schumacher et Jacques Villeneuve en course ont démontré les limites de la sécurité en F1. Si, en ces trois occasions, les pilotes sont sortis indemnes de leur machine, un commissaire de piste a payé de sa vie un moment d'inattention, lorsqu'une roue détachée de la BAR-Honda du Québécois est venue le frapper à plus de 200 km/h à la poitrine, après être passée par une brèche (de 2 m de large sur 50 cm de haut) aménagée dans le grillage, pour permettre justement aux commissaires d'intervenir.
Cet accident, considéré par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) comme la conséquence malheureuse d'une mésentente entre deux pilotes, a toutefois mis en évidence les limites des mesures visant à améliorer la sécurité et qui sont de plus en draconiennes chaque saison. Ainsi, cette année, les crash tests imposés aux coques des F1 les ont rendues encore plus indestructibles, le cockpit élargi et rembourré, les cellules de protection, latérales et frontales, ont aussi été renforcées. Aujourd'hui, les pilotes se trouvent protégés dans une cellule quasi indestructible. Mais la résista