Le Néerlandais Jos Verstappen, au volant de son Arrows-Asiatech, aurait mérité un classement plus honorable que cette septième place dans le Grand Prix de Malaisie. Après une course aussi vaillante, le résultat obtenu par «Jos the boss» ­ c'est le surnom que lui ont trouvé ses nombreux supporters bataves ­ est le plus frustrant de tous. Elle ne lui offre même pas un point de consolation, ce type de récompense étant réservé aux six premiers.

Essayeur. Pourtant, loin derrière les intouchables Ferrari, Verstappen a assuré l'essentiel du spectacle de ce deuxième Grand Prix de la saison. Inconnu du grand public, ce Néerlandais bientôt trentenaire n'est pas le premier venu. Il a déjà 76 Grand Prix à son actif. Pilote Benetton dès 1994, il a eu la malchance de commencer sa carrière en F1 avec Michael Schumacher pour équipier. Cette année-là, Schu ma cher a remporté son premier titre mondial et Jos n'a pas vu le jour. Il a simplement gagné l'amitié de l'Allemand, qui depuis lui prodigue de précieux conseils et n'est pas avare d'éloges sur son ancien partenaire. Mais Schumacher n'est pas le seul a avoir remarqué la «pointe de vitesse» de Jos Verstappen, qui du coup a visité quelques-unes des équipes du plateau. Après Benetton, Verstappen a couru chez Simtek, Arrows, Tyrrell, Stewart, Honda comme pilote essayeur, puis à nouveau Arrows, l'année dernière.

Son début de saison est d'autant plus remarqué que le Néerlandais dispose d'une modeste monoplace, motorisée par le moteur V10 Peugeot