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Libération

Le vélo français fait du surplace

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publié le 19 mars 2001 à 0h05

Elu sans même avoir été candidat à la tête de la Fédération française de cyclisme (FFC), Jean Pitailler n'a rien d'un ingénu. A 68 ans, il était depuis des lustres le secrétaire général d'une fédération de 200 000 adeptes où l'ancien président Daniel Baal a jeté l'éponge après le naufrage découlant de l'affaire Festina. Le sport cycliste est à reconstruire, sa crédibilité envolée en raison d'un dopage des équipes professionnelles quasi généralisé. Tous ceux qui ont assisté aux trois semaines de procès à Lille à l'automne ont été unanimement frappés par la connaissance du milieu du vélo du président du tribunal Daniel Delegove. Pour Pitailler, qui n'y assistait pas: «Le procès de Lille fut un mauvais procès. Je respecte le président du tribunal, mais il n'est pas très au courant de la situation. Il devrait venir voir dans le milieu sportif.» La mise en cause des instances sportives, FFC comme UCI (Union cycliste internationale), ou des organisateurs de course comme la Société du Tour de France, l'a surtout irrité. «Je supporte mal qu'on traite ces gens-là d'incompétents. Car ce sont les pouvoirs publics qui sont censés être compétents. On nous accuse de ne pas déceler la prise de produits dopants. Mais nous n'avons pas les clés des laboratoires.»

Espoir déçu. Ceux qui espéraient un homme à la hauteur de la tâche, grand nettoyeur des écuries d'Augias, en seront pour leurs frais. Les classements des coureurs, les résultats des étapes du Tour de France n'ont plus aucun sens, ente