Si son homologue Rob Howley a marqué un essai d'anthologie, Fabien Galthié, auteur de deux percées fulgurantes (la seconde envoyant Bernat-Salles derrière la ligne d'en-but), a encore considérablement pesé sur un match dont il n'a toujours pas compris comment son équipe a pu le perdre.
Que pensez-vous des propos de Bernard Laporte reprochant aux joueurs d'avoir trop joué?
Ce n'est pas mon sentiment. Peut-être n'a-t-on pas toujours très bien joué, mais je ne crois pas que l'on puisse dire que nous avons trop joué. Lorsque l'on prend l'initiative, on se sent fort, en confiance, et on se réalise pleinement. Nous l'avons prise, nous nous sommes créé des occasions d'enfer que nous n'avons pas su concrétiser, parce que nous avons fait des fautes. Mais ça fait aussi partie du jeu. C'est lui qui provoque les fautes. Parfois on joue bien et on marque des points, parfois on joue aussi bien sans conclure. C'est grisant de jouer au rugby. Je prends autant de plaisir à marquer qu'à faire une dernière passe. Evidemment, quand on déchire une défense comme on a déchiré celle des Gallois sans résultat, c'est très décevant.
Que se passe-t-il alors que vous menez 19-9 et que vous avez le match en main?
Il y a mêlée pour les Gallois dans leur camp. On décide de pousser, ils désaxent et nous commettons une succession de fautes défensives. Je dois renforcer le côté gauche et je vais à droite, il y a deux plaquages ratés, tout va très vite, Howley marque un essai de 80 mètres et voilà.
Graham Henry pré