Le foot français s'apprête a subir un retour de bâton financier. Après la vague inflationniste des droits télé, le ressac s'amorce. Ainsi, la Ligue nationale de foot (LNF), qui gère le secteur professionnel, a essuyé un sérieux revers quant aux enchères sur les droits du magazine dominical «Téléfoot» (sur TF1 depuis 1977) pour les trois prochaines saisons.
«Paquets». Lors du renouvellement des droits du foot, en juin 1999, la LNF avait attribué plusieurs «paquets» (matchs en direct, matchs décalés, etc.), gelant ceux du magazine dominical et du magazine du lundi soir, estimant les offres soumises trop en deçà de ses espérances.
Jusqu'en juin 2001, les droits du magazine dominical appartiennent à TF1. La chaîne privée en jouit avec «Téléfoot», contre 70 millions de francs chaque saison (10,67 millions d'euros). Lors des premières enchères, TF1 proposait 75 millions (11,4 millions d'euros) par an. Coupe du monde oblige, la LNF, alors dirigée par Noël Le Graët, avait revu ses exigences, réclamant entre 150 et 200 millions de francs (de 22,9 à 30,5 millions d'euros).
Les offres examinées vendredi par la Commission marketing de la Ligue, doivent être rendues publiques le 6 avril, mais il s'avère d'ores et déjà que l'on est loin du compte. Tout d'abord TF1 a revu son offre... à la baisse, proposant cette fois 60 millions de francs annuels (9,146 millions d'euros).
En délicatesse. Ensuite, France Télévision (France 2, France 3) a fait un pas de côté, enchérissant sur le magazine du lun