Le rugby français crochète à côté de ses crampons. Tandis que deux de ses plus brillants (ex) attaquants, Jo Maso et Serge Blanco, entament, par voie de presse, une désolante reprise du tube Je t'aime, moi non plus et que le président Lapasset traite le XV de France défait par le pays de Galles comme une classe primaire aménagée, Bernard Laporte, après avoir préalablement purgé la cavalerie, «déstadise» sa troisième ligne, se privant désormais des services de Christophe Moni (le Bleu le mieux noté par la presse britannique) et de Christophe Juillet. Décision un peu dure à avaler, mais que Christophe Juillet, capitaine du Stade français, prend avec philosophie. Entretien.
Il y a deux mois, on voyait en vous le meilleur numéro huit mondial. Aujourd'hui, vous ne faites plus partie du groupe France. Qu'en dites-vous?
On me reproche de ne plus être aussi tranchant que cet automne, de ne plus peser autant sur le jeu du XV de France, pas d'être passé à travers. D'ailleurs, j'estime que ça n'a été le cas sur aucun match de ce Tournoi.
Ressentez-vous cette éviction comme une injustice?
A la rigueur, mieux vaut que ça tombe sur moi, qui suis plus fataliste, que sur un jeune de 24 ans qui le prendrait mal. Mais c'est sûr qu'on l'a toujours amère, dans ces cas-là. On a surtout blâmé les joueurs pour le manque de finition, or n'ont été évincés que ceux qui n'ont pas eu de finition à faire. C'est bizarre.
N'avez-vous pas l'impression qu'on vous a plus jugé en fonction de la prestation de Scott