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Libération

Troussier se fait une place au Soleil-Levant

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L'entraîneur français a redoublé de psychologie pour s'imposer.
publié le 24 mars 2001 à 0h11

Tokyo de notre correspondant

Depuis la victoire du Japon lors de la dernière coupe d'Asie (1), Philippe Troussier transforme en or tout ce qu'il touche. La publication prochaine d'un livre d'entretiens a suscité une foire d'empoigne chez les éditeurs nippons. Les zéros s'accumulent à chaque proposition de spots publicitaires. Les journalistes japonais acceptent sans ciller de payer de coquettes sommes pour le rencontrer. Les fans patientent des heures pour décrocher son autographe. Au panthéon des idoleu nippones (les idoles, dans le jargon adolescent), «l'ex-sorcier blanc» des équipes d'Afrique du Sud et du Nigeria est une valeur sûre. Si sûre que l'homme pourrait sans doute lever le pied et se la couler douce en devenant un entraîneur «sandwich», un coach «sur papier glacé». A quelques contrats de promotion près, le plus connu des Français de l'archipel n'a pourtant remisé ni sa franchise, ni son désir d'en découdre. Et surtout pas sa volonté de hisser enfin le Japon dans le «top-ten» du foot mondial d'ici la Coupe du monde, que le pays coorganisera avec la Corée du Sud l'an prochain.

Fanfaronnade. Avant de s'envoler pour Paris (puis pour l'Espagne dans la foulée), Troussier-san a prévenu: «Nous irons chercher le ballon dans les pieds des Français et des Espagnols. Nous allons en Europe pour créer la surprise. Sans complexe. Avec une énorme volonté d'apprendre.» Quitte à fanfaronner: «Techniquement, nous ne craignons personne. C'est psychologiquement, mentalement et culturel