Dubaï correspondance
«Un Arc!» Philippe Demercastel, entraîneur de Hightori, troisième samedi soir à Dubaï de la course la mieux dotée du monde (Libération du 24-25 mars), a soudain réalisé que le montant remporté par son cheval 600 000 dollars (674 308 euros) était à peu près celui d'une victoire dans le prix de l'Arc-de-Triomphe. «Il a fait une course dure, tout de même, a noté l'entraîneur en suivant son brave bai vers les écuries. Je pense qu'il a gagné le droit de se reposer. Je ne suis pas vraiment déçu mais j'étais tellement chaud, avant la course.»
Monté par Gérald Mossé, Hightori a sorti ses tripes pour offrir ce joli chèque à son nouveau propriétaire, l'Américain Gary Tanaka, qui l'a acheté en fin de saison 2000, après sa 5e place dans le prix de l'Arc-de-Triomphe. Mais, dans le tournant final, quand le favori californien Captain Steve, qu'il tentait de marquer, a accéléré pour attaquer le leader japonais To The Victory, Mossé a surtout pensé à sauver les meubles. En louvoyant entre des adversaires fatigués, il a fait mieux: Hightori a gagné son «Arc». Et Captain Steve a remporté la course.
C'était un sacré test et Hightori s'est bien battu. Il est entré sur la scène internationale, considérablement élargie et enrichie depuis que les courses de pur-sang sont entrées dans l'âge de la mondialisation. Hong-kong, Singapour, les Emirats, le Japon, les Etats-Unis, et même l'Australie font désormais partie des destinations élémentaires d'un champion. Comme Jim and Tonic,