Le camp du Castellet
envoyé spécial
L'an prochain, Toyota occupera la douzième et dernière place encore disponible dans les paddocks de la F1. A la manière de Ferrari ou de Renault, le japonais, troisième constructeur mondial, a décidé de se confronter à ses principaux concurrents commerciaux en s'alignant en championnat du monde.
Dès le début de ce projet, en janvier 1999, Toyota avait précisé que son implication en F1 ne serait pas celle d'un simple motoriste. Contrairement à son grand rival Honda, Toyota a relevé le défi de construire entièrement sa propre machine. «Nous avons préféré tout développer, depuis la base, car cela nous permettra de mieux apprendre», explique Akihiko Saito, directeur adjoint de Toyota Motorsport, rappelant que «le challenge n'était pas seulement technologique, mais également commercial: combien de nouveaux clients seront-ils attirés?»
C'est sur le circuit Paul-Ricard que le moteur japonais a pour la première fois fait entendre ses dix cylindres, vendredi. La présentation de sa première monoplace de F1 a donné une idée des moyens mis en oeuvre. Toyota Motorsport, dont le quartier général est basé à Cologne, a décidé de s'installer à demeure sur le circuit varois, qui lui sera réservé en exclusivité jusqu'à la fin 2001. Toyota a investi et modernisé l'immense local de 3 000 m2 longtemps propriété de Renault. Avec Ferrari et Jordan, Toyota faitÊdésormais partie des rares équipes à disposer d'un circuit d'essais aux portes de ses ateliers.
La performanc