Qui va aider qui? Est-ce La Plaine-Saint-Denis qui va fournir aux Jeux olympiques de 2008 (si Paris les obtient) un site idéal, vaste, libre et proche de Paris? Ou bien est-ce l'olympiade qui va lancer l'aménagement du site? Sur le papier en tout cas, l'échange de bons procédés semble parfait.
Les organisateurs du groupement d'intérêt public GIP Paris 2008 le proclament: avec Paris, et en particulier le site de Saint-Denis, les Jeux tiennent l'une de leurs dernières opportunités d'être vraiment en ville. «Compacité» est le poétique maître mot de cette candidature. Le dossier déposé en janvier au CIO regorge en effet de chiffrages qui détaillent à la minute près combien de temps les athlètes mettront pour se rendre d'un lieu à l'autre. Miracle, tout est proche : 12 minutes en moyenne entre le futur village olympique et les sites de compétition. La compacité, en outre, est garantie par le fait que Paris possède déjà 60 % des équipements nécessaires pour des JO, que son réseau de transports en commun est performant et en bonne voie de l'être plus encore grâce aux engagements du contrat de plan 2002-2006. Et qu'enfin, ce qui ne gâche rien, les prix du foncier à La Plaine-Saint-Denis sont encore abordables.
Or, là doit se bâtir le pôle nord-est de ces jeux. Au programme, entre autres: le village olympique (50 hectares, 400 000 m2), une piscine olympique, une très grande salle (gymnastique et basket), trois halls démontables pour sports collectifs, un vélodrome sur le fort d'Aubervi