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Libération

La loi Pelé affranchit les joueurs brésiliens

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FOOT. La réforme des transferts les libère en partie du joug des clubs.
publié le 27 mars 2001 à 0h12

Rio de notre correspondant

Le footballeur brésilien n’est officiellement plus un «esclave». C’est Pelé qui le dit. Parce que la loi qui porte son nom, entrée en vigueur hier, abolit le passe (terme portugais), une sorte de droit de propriété que les clubs, et parfois aussi les agents, détenaient sur la carrière des joueurs. Ces derniers, même les plus grassement payés, ne contrôlaient pas leur avenir. Ils sont aujourd’hui libres. «Les clubs perdent une source de revenus, affirme Nelio Brandt, président de l’Atletico Mineiro. Ce sont les agents et les clubs européens qui gagnent. Nous n’aurons pas les moyens de les empêcher d’engager nos joueurs.» Le transfert des jeunes restent toutefois soumis à certaines conditions pendant la durée de leur premier contrat. Celui-ci pourra désormais être signé dès l’âge de 16 ans (18 actuellement) et porter sur une durée maximale de 5 ans. En cas de transfert pendant cette période, le club touchera une indemnité dite «de formation», plafonnée à 200 fois le salaire mensuel du joueur.

Equipes défigurées. Pelé a fait passer sa loi au Parlement en 1998, en tant que ministre des Sports. Les clubs ont alors obtenu un délai de trois ans, expiré hier, pour préparer sa mise en application. Mais, persuadés sans doute que la loi resterait lettre morte, ils ont longtemps ignoré ce calendrier. Ainsi, le Flamengo de Rio a dépensé 19 millions de dollars l’an dernier pour acquérir les passes de trois joueurs (Edilson, Gamarra et Petkovic) qui désormai