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Libération

L'Espagne des villes et l'Espagne déchante

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Les clubs brillent, mais la sélection n'a jamais confirmé.
publié le 28 mars 2001 à 0h13

Madrid de notre correspondant

Le foot espagnol est schizophrène: ses clubs brillent de mille feux en Europe, lorsque l'équipe nationale est à la peine. A la veille de cet Espagne-France, la seleccion paraît plongée dans une crise profonde. L'entraîneur, José Antonio Camacho ne cache plus ses déconvenues. Les joueurs, eux, se disent «fatigués» d'une presse sportive qui les met toujours en position de favoris, en dépit d'un palmarès indigent. Rarement le contraste aura été aussi saisissant entre clubs et équipe nationale. Le Real Madrid, La Corogne et Valence se sont qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions. En UEFA, deux clubs (Barcelone et Alavès) sont en demi-finales. Confirmation de la tendance hégémonique apparue l'an dernier en Ligue des champions (trois clubs en demi-finale et victoire du Real). Preuve que la Liga, le championnat d'Espagne, est désormais le plus relevé d'Europe.

Lourd passif. Après le fiasco au Mondial 98 (élimination au premier tour), l'échec lors de l'Euro (battue en quarts de finale par la France), l'équipe nationale continue à patauger. Au cours des sept derniers mois, elle a perdu, en matchs amicaux, contre l'Allemagne (4-1), les Pays-Bas (2-1) et l'Angleterre (3-0). Face à la France, il faut remonter à 1981 pour trouver trace de la dernière victoire. Lourd passif pour un pays passionné de foot, où les stades sont combles et où les matchs de championnat battent chaque semaine tous les records d'audience cathodiques.

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