Ils sont tous les deux jeunes, défenseurs polyvalents (1) dans deux des meilleurs clubs européens. Ils symbolisent l’exode des jeunes talents français vers les championnats les plus fortunés. Et surtout semblent bien partis pour constituer la relève de la «meilleure défense du monde», celle de l’équipe de France. La ressemblance s’arrête là. Car Mikaël Silvestre, 23 ans, et Jonathan Zebina, 22 ans, qui pourraient tous les deux être associés, ce soir au stade Mestalla de Valence, lors du match amical contre l’Espagne (2), n’ont pas la même trajectoire. Entre le parcours linéaire du premier et la réussite, plus inattendue, du second, peu de similitudes. Hormis leurs toutes fraîches sélections destinées, dixit Marcel Desailly, capitaine français, à «préparer, dans les deux ans qui viennent, les gens qui vont nous remplacer».

Silvestre, le parcours type. Pour Raymond Domenech, sélectionneur des Espoirs, «il n'y a pas de surprise» dans la promotion de Mikaël Silvestre en équipe de France. Le défenseur de Manchester rejoint ceux de ses coéquipiers des Espoirs qui l'y avaient précédé: après les attaquants Thierry Henry, Nicolas Anelka, David Trezeguet, puis les défenseurs Philippe Christanval et Willy Sagnol, c'est un nouveau membre de ce vivier qui vient grossir les rangs des Bleus. Et, surtout, parce que le jeune arrière formé à Rennes a particulièrement brillé ces derniers mois. Et pas n'importe où: à Manchester United (MU), où, après une saison ratée à l'Inter Milan, il s'est im