Valence envoyé spécial

Les rencontres amicales de l'équipe de France se succèdent, mais ne se ressemblent guère. C'est heureux: les champions du monde et d'Europe n'ayant pas le moindre match officiel sur leur agenda d'ici à la Coupe du monde 2002, on ne peut leur reprocher de varier les plaisirs.

Cette variété s'est soldée, hier soir à Valence, par leur première défaite depuis le dernier Euro (1). Après avoir dispensé une cruelle leçon, samedi, à une pâle équipe du Japon (5-0), les Bleus ont souffert face aux Espagnols, jusqu'à mordre à pleines dents la pelouse du stade Mestalla de Valence (2-1). De quoi tempérer la tendance à l'autosatisfaction développée, ces derniers temps, par la troupe de Lemerre.

Revanche. Le sélectionneur espagnol Jose Antonio Camacho, lui, peut se gargariser: il a, du même coup, vengé l'élimination de ses hommes par Zida ne et consorts en quart de finale du championnat d'Europe 2000 et renoué, du même coup, avec le plaisir d'une victoire sur la France, qui fuyait inexorablement les Ibères depuis exactement vingt ans.

Le parti de Roger Lemerre était clair: bloquer net les velléités de revanche espagnoles. En particulier au milieu de terrain, où il alignait trois récupérateurs: Petit, Makelele, Vieira. Formule très défensive, inédite depuis la demi-finale de l'Euro, remportée contre le Portugal. A charge pour Zidane, Dugarry et Henry de gérer les offensives.

Choix qui se révèle initialement fructueux, avec deux grosses occasions ­ Henry, puis Zidane ­ en 1