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Libération

Dur briefing

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A chaque Grand Prix, coup de loupe sur l'une des multiples intrigues du paddock.
publié le 2 avril 2001 à 0h22

En général, le briefing des pilotes le vendredi après-midi (obligatoire, tout retard ou absence injustifiée est passible d'une amende) se résume à un long monologue du directeur de course sur les recommandations de prudence au départ et la procédure en cas d'intervention de la voiture de sécurité. Les pilotes ont droit à la parole mais en profitent peu. Même si les propos tenus à cette occasion doivent rester confidentiels. Mais vendredi à São Paulo, ils se sont lâchés. Le début de saison turbulent de certains a été remarqué. Frentzen a été le premier à prendre le micro pour faire des remontrances à Ralf Schumacher, auteur selon lui d'un dépassement très «limite» il y a quinze jours en Malaisie. Le directeur de course a essayé de lui expliquer que ce n'était pas l'endroit pour aborder ce problème, mais Frentzen lui a répliqué que c'était au contraire le moment ou jamais. Déjà mis en cause dans l'accident de Melbourne, qui avait expédié Villeneuve dans les airs, Ralf Schumacher s'est défendu mollement, laissant son frère le faire à sa place. L'aîné des Schumacher jugeant qu'une course de F1 n'a rien d'une promenade et que des bousculades peuvent se produire dans le peloton. Le pilote Ferrari aurait mieux fait de regarder ses chaussures. Eddie Irvine, son ex-équipier, a été le plus vindicatif pour lui faire comprendre qu'il était mal placé pour justifier certaines manoeuvres. Barrichello, actuel équipier du champion du monde, ne s'est pas gêné pour abonder dans le sens d'Irvin