Menu
Libération

La touche écossaise

Article réservé aux abonnés
Schumacher finit deuxième d'un Grand Prix mouvementé et pluvieux.
publié le 2 avril 2001 à 0h22

São Paulo envoyé spécial

Les frères Schumacher s'étaient déjà fréquentés sur des podiums, mais jamais sur la première ligne d'un Grand Prix. Mais, samedi, Michael Schumacher a offert sa septième pole d'affilée à Ferrari, sous la moustache naissante de son jeune frère. C'était une première pour la fratrie, mais aussi du jamais vu dans l'histoire de la F1. Du coup, l'aîné avait pronostiqué un combat dur mais loyal. Avant d'aussitôt rassurer ses parents venus assister au GP du Brésil: «On se connaît bien et il n'y aura pas de problème.»

Miracle. Michael avait raison, d'autant que le duel fratricide n'a pas eu lieu. Alors que la rampe de feux s'éteint, libérant le peloton, il arrache à la perfection sa Ferrari de la grille de départ et laisse son frangin scotché sur sa gauche. Et, surtout, Mika Hakkinen au plus profond de l'angoisse. Installé en deuxième ligne, le Finlandais a senti son moteur s'étouffer au moment où il devait donner toute la puissance de ses 850 chevaux. C'est le pire moment que puisse vivre un pilote de F1. Hakkinen agite ses bras, désespéré, puis les rentre dans son cockpit et serre les poings. Il sait que la probabilité d'être percuté par l'une des 19 voitures surgissant de l'arrière de la grille et qui doivent le doubler augmente à chaque seconde. Pourtant, le miracle se produit.

Loin de cet incident, Michael Schumacher est en tête, avec une Williams-BMW dans son sillage, celle de l'étonnant Juan Pablo Montoya. Devant les stands, et dans sa précipitation à vou