FOOT. Peu après avoir battu le grand rival Manchester United ­ ce n'était pas arrivé depuis vingt-deux ans ­, Liverpool est allé chiper le match nul 0-0 à Barcelone. De quoi se mettre en confiance pour un retour dans quinze jours. De quoi revigorer aussi les nombreux et virulents supporters anglais qui avaient fait le déplacement sur les Ramblas.

L'affiche de cette demi-finale aller de l'UEFA parlait déjà par ses nombreux trophées (34 championnats et 29 coupes au total pour les deux équipes, et 17 coupes d'Europe). Les 100 000 spectateurs du Camp Nou ont complété le tableau, le jeune Michael Owen en première visite à Barcelone se retournant à plusieurs reprises vers les tribunes pour être certain de ne pas rêver.

Les Reds de Gérard Houllier ont pourtant abordé le match timidement, le terrain leur semblant terriblement grand. Large surtout. Le jeu est ralenti, retenu. Ne pas faire jouer le Barça à sa mesure était l'une des consignes de Houllier. L'autre consistait à éviter de trop jouer sur ces ailes interminables pour se ménager. Du coup, la première mi-temps est insipide. Le score nul. Barcelone va pousser un peu plus à la reprise, cherchant à bousculer la défense renforcée de Liverpool. Owen est seul en attaque. Luis Henrique voit son tir contré. La reprise de volée de Kluivert passe au-dessus. Et celle de Xavi est captée par le gardien. Les Reds tiennent, cahin-caha, et limitent les dégâts. Ils devront s'exposer davantage à Anfield.

Dans l'autre demi-finale, les Basques d'Al