La Société du Tour de France, à qui le tribunal de Lille avait refusé à l'automne, lors de l'affaire Festina, le franc symbolique de dommages et intérêts en raison de «sa grande naïveté» face à la généralisation du dopage, a annoncé hier une série de dix mesures dans l'espoir de remettre en selle une épreuve aux résultats et aux lauréats discrédités par ce fléau. Le nouveau PDG d'Amaury Sport Organisation, Patrice Clerc, qui a remplacé Jean-Claude Killy il y a six mois, a convenu que «la position légaliste du Tour de France ne suffisait plus», pour annoncer, dans la foulée, des mesures dont le montant global atteindra 10 millions de francs (1,5 million d'euros) sur trois ans.
Souris. Le groupe Amaury, qui enfourche ainsi une nouvelle croisade pour un sport éthique, n'a toutefois pas daigné indiquer ce que cet effort financier représentait en regard des bénéfices, toujours tenus secrets, de la plus grande course cycliste au monde. Fini donc le «Tour du renouveau» (1999) ou l'édition à l'eau claire (2000), voilà venu le temps des mesures concrètes.
En fait, les nombreux contacts pris par la Société du Tour depuis l'automne accouchent d'une souris. L'UCI (Union cycliste internationale) a accepté de faire procéder à des contrôles sanguins du suivi longitudinal aux 180 coureurs, le mercredi qui précède le prologue du Tour. Ce test remplacera l'unique contrôle du taux d'hématocrite fait ces dernières années. Les coureurs dont les paramètres biologiques seront suspects subiront le te