Cette fois, l'offensive ressemble à une déclaration de guerre. Les constructeurs impliqués en Formule 1, et regroupés depuis peu au sein de l'Acea (Association des constructeurs automobiles européens), ont clairement fait savoir qu'ils étaient sur le point de créer un championnat parallèle, si le groupe multimédia Kirch confirme sa mainmise sur les droits de retransmission télévisée des Grands Prix du championnat du monde. La crainte des constructeurs est de voir les compétitions, pour lesquelles ils investissent des sommes colossales, n'être accessibles que sur des chaînes payantes. Pour ces constructeurs, les chaînes publiques et gratuites sont des relais irremplaçables de leur activité en F1. Ils n'ont d'ailleurs jamais nié que la F1 est pour eux l'unique vitrine où exposer leur savoir-faire technologique. Selon les chiffres diffusés par la FOA (Formula One Administration), près de 53 milliards de spectateurs ont pu voir des Formule 1 sur leur petit écran en 2000. C'est à cette audience que les constructeurs destinent leurs voitures de tourisme.
Kirch tout-puissant. L'association des constructeurs présidée par Paolo Cantarella, également président de Fiat et propriétaire de Ferrari, compte parmi ses membres Ford, BMW, Renault et Daimler-Chrysler Mercedes. Ces cinq géants (1) ne désespèrent pas de convaincre Honda et Toyota, également impliqués en F1, de les rejoindre. Voilà plusieurs semaines que l'Acea s'inquiète des tractations entre Bernie Ecclestone, président de la Sl