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Libération

Un centre d'art

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publié le 6 avril 2001 à 0h25

C'est un Stéphane Glas radieux, mais un brin incrédule, qui a accueilli en début de semaine l'annonce officielle de sa trente-quatrième sélection sous le maillot tricolore. «Sans avoir fait pour autant une croix définitive sur l'équipe de France, je ne m'attendais pas à revenir à l'occasion de ce tournoi, reconnaît volontiers le virtuose berjallien. A la rigueur, je me voyais plus partir en tournée au mois de juin à condition de réussir ma fin de saison. Mais, franchement, je ne pensais pas être là pour affronter les Anglais.»

Conséquence : la prompte guérison de ses deux côtes flottantes gauches, esquintées il y a quinze jours contre l'Usap. Il est vrai qu'en matière de blessure, Stéphane Glas a largement payé son dû. Ecarté du XV de France l'an passé à la veille de rencontrer l'Italie à Saint-Denis, pour cause de pubalgie, puis sévèrement touché à l'épaule en championnat, il n'avait plus posé le crampon à Clairefontaine depuis ce France-Irlande 2000 dont il garde un souvenir mitigé, après avoir vu son vis-à-vis vert, Brian O'Driscoll, aplatir à trois reprises dans l'en-but français.

A l'époque, Glas était associé, à la tête de la cavalerie bleue, avec le Toulousain Cédric Desbrosse, sympathique bahut midi-pyrénéen peu réputé pour sa technique. Cette fois-ci, Bernard Laporte, décidément en délicatesse avec ses lignes arrière, a choisi de le rappeler au côté d'un autre stadiste plus incisif, Xavier Garbajosa, lequel, malgré ses vingt et une sélections (à l'arrière ou à l'aile)