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Libération

Bortolami flambe dans les Flandres

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Cyclisme. Après une chute, le Milanais emporte le Tour des Flandres sur un vélo de rechange.
publié le 9 avril 2001 à 0h26

Ninove-Meerbeke envoyé spécial

Que les coureurs soient entendus par la justice, c'est finalement devenu une caractéristique de ce sport qui, malgré tout, reste le plus divertissant de tous. Gianluca Bortolami, 33 ans, (Tacconi Sport-Vini Caldirola), qui a remporté hier le Tour des Flandres d'un boyau devant Erick Dekker (Rabobank), fut entendu à deux reprises par la justice de son pays. Son nom était dans les petits papiers du docteur Ferrari, célèbre praticien qui se fit une solide réputation dans l'administration de l'EPO. Tout ça est devenu d'un commun... Et c'est assez dire que le cyclisme est un sport où l'on ne s'ennuie jamais. On ne revient pas dessus, mais on dira toutefois que Gianluca Bortolami, c'est quand même de la racine de coureur. Il était chez Mapei, l'année du triplé au Paris-Roubaix où il termina deuxième derrière Museeuw (1996). Mais que dire de Bortolami chez Festina, celle des belles années, quand l'équipe pétaradait au sommet le col de la Madeleine en 1997? L'oeil du suiveur se mouille à l'évocation de ces années où le peloton ronflait comme une machine nourrie à l'huile de synthèse.

Petit farceur. C'est pourquoi la victoire de Bortolami, le jour même où les contrôles anti-EPO (sang-urine) entraient en vigueur (1), revêt forcément un caractère savoureux. Car le matin du départ, à Bruges, s'était déroulée une histoire fort amusante. Un petit farceur, Fabiano Fontanelli, de la Mercatone Uno, fut contraint de descendre de bicyclette pour un hématocrite supé