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Libération

L'envie en rose

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Victoire physique des Anglais, défaite psychologique des Français...et vice versa.
publié le 9 avril 2001 à 0h26

envoyé spécial à Londres

A Twickenham, Angleterre bat France 48-19 (13-16)

Pour l'Angleterre: 6 essais de Greenwood (6e), de Hill (44e), de Balshaw (59e), de Greening (69e), de Catt (76e) et de Perry (80e). 6 transformations et 2 pénalités de Wilkinson.

Pour la France: 1 essai de Bernat-Salles (14e). 1 transformation 2 pénalités et 1 drop de Merceron.

Dernière minute du temps réglementaire. Alors qu'il est en mesure d'intercepter Matt Perry filant vers l'en-but, Fabien Pelous, asphyxié, constate qu'il ne peut plus poser un pied devant l'autre. Résigné, il laisse le remplaçant de Balshaw (il vient d'ôter son survêtement) franchir la ligne en trottinant pour marquer le sixième essai anglais. L'image est douloureuse tant la détresse du capitaine des Bleus est lisible sur son visage. Mais elle illustre aussi parfaitement ce déséquilibre physique existant désormais entre deux équipes, qui, l'an passé au Stade de France, s'étaient livrés un duel de buteurs (Wilkinson l'emportant sur Dourthe 15 à 9).

La France brocardée. Bernard Laporte voit évidemment là l'une des causes majeures du score fleuve de ce match de tous les records (plus grosse défaite dans le tournoi face à l'Angleterre depuis 1911, grand chelem pour Bernat-Salles, Wilkinson meilleur marqueur de l'histoire du rugby anglais): «C'est un peu facile de tenir ce genre de discours après la rencontre, mais lundi dernier j'avais prévenu Jo Maso que nous n'allions tenir qu'une heure. En face, ça va trop vite.»

L'entraîneur français,