Lance Armstrong, le double vainqueur du Tour de France qui s'aligne dès aujourd'hui au Circuit de la Sarthe, a jugé utile hier de donner une conférence de presse dans un grand hôtel parisien, flanqué de son avocat Me Georges Kiejman. Son équipe, US Postal, fait en effet l'objet, depuis le 22 novembre dernier, d'une information judiciaire pour infraction à la loi sur le dopage. «Je suis son Lexomil», a confié le conseil de Armstrong qui précisait: «Les Américains comprennent mal la procédure française.» Il est en effet étonnant de s'entourer des services d'un ténor du barreau alors qu'on n'est même pas mis en examen.
Lance Armstrong a annoncé hier que ses urines et celles congelées de ses coéquipiers lors du dernier Tour de France, n'ont pas révélé de traces d'EPO ni d'aucunes autres substances interdites. L'enquête avait débuté à la suite de la transmission au parquet de Paris d'un document de France 3, ayant filmé lors du Tour 2000 une voiture de membres de l'US Postal se débarrassant subrepticement de déchets médicamenteux, parmi lesquels l'Actovégin, un produit fluidifiant du sang. Le maillot jaune a démenti avoir utilisé cet extrait de sang de veau, tandis que son avocat certifie que le médicament faisait partie de la liste des substances utilisées par l'équipe et transmise aux autorités sportives, avant le Tour 2000.
La justice va toutefois faire procéder à de nouvelles analyses sanguines, dès que les échantillons prélevés sur le Tour et conservés par l'UCI lui seront tra