Marseille
de notre correspondant
Pour sa nouvelle fonction, «y a pas de titre exact, pas de contrat», affirme Bernard Tapie. Si : patron. Contrai rement à ce qui avait été annoncé, Nanard s'est présenté, hier, pour sa première journée à l'OM, sans Robert Louis-Dreyfus (RLD), le président du club et actionnaire majoritaire. Et même s'il a juré qu'il «n'y a pas de passation de pouvoir, RLD reste président du truc» (le «truc» étant le conseil d'administration du club), Tapie devient, de fait, seul maître à bord d'un club qui a depuis quelques saisons des allures de bateau ivre. Un proche du maire Jean-Claude Gaudin (DL) le confirme: «RLD s'en va de Marseille, il jette 900 MF à la poubelle. Je le croyais grand chef d'entreprise, ce n'est qu'un cornichon complet, qui ne résiste pas à la pression, et c'est Tapie qui récupère le paquet.»
Cadeau. «RLD a décidé de ne plus s'occuper de rien», confirme un autre élu de la majorité municipale. Dans un communiqué lu hier, Robert Louis-Dreyfus, qui reste l'actionnaire principal, se dit fatigué des «critiques les plus basses et puantes» et assure simplement : «Je partirai quand l'avenir et la sérénité de l'OM seront assurés.»
Non content d'offrir les rênes sportives à son nouvel «associé», RLD lui fait aussi un beau cadeau. «En contrepartie de mon travail bénévole, il m'a gentiment donné une option sur 15% du capital, pour un franc, fanfaronne Tapie. En plus, il me donne une autre option sur 20 %», payante celle-là. «Et il n'est pas interdit qu