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Libération

Tiger Woods, toujours plus haut sous le par

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publié le 10 avril 2001 à 0h26

Washington de notre correspondant

Lorsque la balle, après avoir roulé plus de 3,5 mètres, est tombée dans le dernier trou, Tiger Woods a levé le poing, et son visage a retrouvé son sourire de bouddha. Il a foncé dans les bras de son père, Earl Tiger, celui qui a décidé d'en faire un champion lorsque Tiger était encore bébé. Puis il a enfilé, pour la seconde fois, la veste verte, symbole du Masters, le tournoi disputé chaque année à Augusta, Géorgie. A l'instant où la balle a basculé dans le soixante-douzième et dernier trou, Eldrick «Tiger» Woods est devenu (dans la nuit de dimanche à lundi, heure française), le grand homme de l'histoire du golf. Avec 272 coups en quatre tours (16 sous le par), il a ajouté à son palmarès le plus prestigieux des titres après avoir ravi l'an dernier les trois autres grands tournois du golf: l'US Open, le British Open, le championnat PGA (Professional Golfers Association), ce qu'aucun joueur n'avait jamais réussi.

Les puristes objectent déjà qu'on ne peut parler de «grand chelem», puisque Tiger n'a pas gagné les quatre tournois dans la même année calendaire. Tiger Woods, pour leur donner un coup de vieux, a récemment proposé de baptisé son exploit «grand chelem moderne»: «Si vous pouvez poser les quatre trophées en même temps sur votre table, ce n'est peut-être pas le grand chelem, mais il y a de quoi être fier tout de même.» Pour lui, le dernier tournoi a été le plus dur à remporter. Jusqu'à la dernière minute, il a été talonné par deux compatri