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Libération

L'Afrique du Sud malade de son stade

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publié le 13 avril 2001 à 0h28

Johannesbourg

de notre correspondante

Des millions de téléspectateurs ont vécu en direct la tragédie du stade de Johannesbourg, qui a fait, mercredi soir, 43 morts et 160 blessés, dont 89 hospitalisés (selon le dernier bilan hier). Ils suivaient sur la chaîne nationale le match opposant les deux équipes les plus populaires de la capitale sud-africaine, les Kaizer Chiefs et les Orlando Pirates. Au moment du coup d'envoi, Ellis Park (68 000 places) était bondé, archicomble, mais à l'extérieur il restait entre 15 000 et 30 000 personnes, certaines avec des billets. Le match commencé, portes et caisses fermées, cette foule a tenté de forcer le passage pour pénétrer à l'intérieur du stade. La plupart des victimes, mortes étouffées, se trouvaient des deux côtés d'une grille qui a cédé sous la pression.

Hypothèses. Alors qu'après 25 minutes le match était interrompu, des hélicoptères atterrissaient sur le terrain. Les corps des premières victimes étaient apportés derrière les filets des buts par des équipes de secours et recouverts de bâches. On effectuait des massages cardiaques et pulmonaires sur des dizaines de supporters, devant les caméras. Par haut-parleurs, des officiels invitaient les spectateurs à évacuer les lieux dans le calme... et à conserver leur ticket pour le prochain match...

«Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?» A la une du Star, le principal quotidien de Johannesburg et de Pretoria, la question était posée et était hier sur toutes les lèvres, sans réponse définitive. Plusi