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Libération

Le docteur Exum pique au vif les instances américaines

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publié le 13 avril 2001 à 0h28

Washington

de notre correspondant

Dopage, quel dopage? Jusque-là, le sport américain a réussi à éviter le scandale. Lundi à Paris, en présence de son avocat, le cycliste Lance Armstrong se félicitait des derniers résultats des tests qui, selon lui, mettent fin à la polémique: «J'ai gagné mes deux tours de France sans avoir recours à des drogues... la vérité est maintenant confirmée par la science. Nos échantillons d'urine ne contiennent ni EPO, ni autre substance.» (Libération de mardi). Depuis l'an dernier, pourtant, le mur du silence se fissure.

Tests positifs. Il y a quelques mois, le docteur Wade Exum, qui était pendant toutes les années 1990 le responsable de la lutte antidopage au sein du Comité olympique des Etats-Unis, a décidé de raconter ce à quoi il a assisté pendant neuf ans. Et de porter plainte contre son ancien employeur, qui dit-il, «l'a empêché de protéger les athlètes contre le dopage». Selon Exum, qui témoignait encore mardi soir sur la chaîne de télé CBS, le Comité olympique a systématiquement couvert les cas de dopages, «y compris à Sydney». La grande majorité des athlètes américains dont les tests se sont révélés positifs, dit-il, n'ont jamais été sanctionnés. Le Comité olympique américain dément avec la dernière énergie les «allégations complètement fausses» du Dr Exum.

Le scandale soulevé par Exum a poussé quelques anciens sportifs à parler. C'est le cas de l'ancien cycliste Greg Strock, qui a décidé lui aussi de déposer plainte contre son ancien entraîne