Marseille envoyé spécial
Bernard Tapie, en cette semaine sainte, est revenu parmi ses fidèles. Et le Stade Vélodrome s'est rempli. Et le mage a rendu le souffle aux vieux briscards de son équipe, il a donné des ailes et une tête à ses minots. Et le miracle s'est accompli. L'OM a battu Sedan (2-1) et, sauf terrible calamité, restera en première division. Et c'est ainsi : depuis son retour à Marseille, Bernard Tapie, l'homme qui a conduit son équipe vers la Cou pe d'Europe et qui l'a fait plonger dans l'enfer de la seconde division, Nanar, l'ancien tôlard, Tapie, l'ex-ministre, a enchaîné les miracles.
«Rehausser le niveau.» «L'effet Tapie ?, dit un journaliste local. Un match à guichets fermés, on n'avait pas vu ça depuis longtemps.» «Merci Tapie», dit Jean-Claude, dans son bar, le Phyteas, le QG des South Winners, les supporters du virage sud. «Il va y avoir un plus, au niveau commercial. On gagne, ça fait chauffer le tiroir-caisse.» René Malleville, des Yankees, dans son restaurant, le Bretagne, est inconditionnel : «Le patron, le big boss, est revenu. C'est une bonne chose pour tout le foot français. Il va faire revenir les bons joueurs. Le championnat est bidon. Sedan, c'est sympathique pour les mamies dans les villages, mais c'est une honte pour le foot pro. Si Sedan fait la Coupe d'Europe, on va être ridicules. Il est temps qu'un mec comme Tapie arrive pour rehausser le niveau.» Il ne faut pas négliger, non plus, l'effet social. «Du temps des grandes années, se souvient R