Imola envoyé spécial
Le quatrième Grand Prix de la saison s'est déroulé dans une étrange ambiance. La passion et l'émotion qui accompagnent habituellement la ronde des monoplaces en Italie n'étaient pas au rendez-vous. Les tifosi qui ont renié leur amour pour la Ferrari, le temps d'un long week-end pascal, n'ont pourtant pas à regretter leur infidélité. Sur une piste qui porte le nom de son créateur (Enzo-Ferrari), la Scuderia n'a pas vraiment brillé. Dominée en qualification, l'écurie italienne n'a jamais été en mesure de se rattraper en course. C'est pourtant un Schumacher qui s'est imposé, mais pas vraiment celui que les Italiens attendaient. A bientôt 26 ans, c'est Ralf, le cadet de la famille, qui a offert son premier succès en F.1 à l'association Williams-BMW. C'est aussi la première victoire de sa carrière alors qu'il disputait hier son soixante-dixième Grand Prix.
Ce succès, Ralf Schumacher l'a agrippé à bras le corps dès la première accélération. Alors que les deux McLaren-Mercedes, installées en première ligne, lui bouchaient l'horizon, Ralf, auteur d'un départ remarquable, s'est aussitôt jeté dans un minuscule trou sur la gauche de Coulthard, parti de la pole position. Avec une roue presque dans l'herbe, le jeune Allemand est parvenu à glisser sa fine Williams en tête de la course.
Un style épuré. Dès lors, il enchaîne les meilleurs tours en course avec une décourageante régularité. Avec le retour d'un timide soleil sur l'Emilie-Romagne, le pilote Williams sait que p