Chalon-sur-Saône est une ville discrète, qui souffre d'être souvent confondue avec Châlons-sur-Marne. Un événement pourrait définitivement réparer cette méprise: la Coupe Saporta de basket, ex-Coupe des coupes, dont ses joueurs disputent la finale, ce soir à Varsovie (1), face aux Grecs du Maroussi d'Athènes.

L'ovalie partie en vrille, le ballon rond ne parvenant pas à décoller, la balle orange a pris une importance si particulière sur les rives de la Saône que les Chalonnais se sont pris d'amour pour les hommes qui dansent sous les paniers. «A l'origine, Chalon possède une tradition de rugby, se souvient Dominique Juillot, président de l'Elan sportif chalonnais. Mais depuis une quinzaine d'années, le basket a pris le relais. On profite de l'affection des gens de Saône-et-Loire pour ce sport (deuxième du département derrière le football au nombre de licenciés) et des résultats du club.» Ce chef d'entreprise n'y est pas pour rien. Joueur de l'équipe de 1962 à 1985, il a repris les rênes de l'Elan il y a huit ans. Depuis, l'équipe se rapproche régulièrement du haut du panier: demi-finale de Coupe de France en 1993, alors que le club évolue en N2; accession en pro B en 1994; en pro A en 1996; quart de finale de play-offs en 1999 et 2000. Et finale européenne cette saison. «C'est une aventure extraordinaire, reprend celui qui est aussi maire de Mercurey, commune sur laquelle est né l'Elan. Mais il ne faut pas considérer cet événement comme un aboutissement. La preuve de la réussi