Manchester n'écrase plus le football européen. Au moins pour cette saison. Accusée d'une tendance à l'autosatisfaction, la plus-grande-équipe-du-monde a reçu hier une cruelle leçon de réalisme à l'Olympia Stadium, l'antre du Bayern de Munich, pour les quarts de finale retour de la Ligue des champions. Battus 2 à 1, les joueurs de sir Alex Ferguson auront désormais tout loisir de réfléchir aux vertus de l'humilité et se consoleront avec leur domination, celle-là sans partage, sur la Premier League anglaise. L'histoire ne repasse décidément pas les plats. Il y a deux ans, à Barcelone en finale, les Diables rouges l'avaient emporté sur le Bayern. Mais hier, les Anglais n'ont pu rattraper le but de retard concédé à Old Trafford. Pis: dès la cinquième minute, Elber battait Barthez, quasiment au point de penalty. Jamais, ensuite, les Mancuniens ne rétabliront la situation.
Duel de gardiens. Non que la rencontre eût été particulièrement déséquilibrée. Après un premier quart d'heure de franche domination, les Bavarois cédaient du terrain et laissaient du champ aux attaquants de Manchester, Coles, Scholes ou Yorke. Mais en l'absence de Beckam, suspendu, et de ses services ultramillimétrés, trop de balles anglaises se perdaient ou se révélaient bien trop imprécises pour inquiéter sérieusement Oliver Khan, le gardien du Bayern. Un Khan toujours concentré, avare en gestes inutiles mais pas en parades spectaculaires, et qui a marqué hier un point dans son duel personnel avec Barthez le cr