Après la boue sur les pavés de Paris-Roubaix dimanche dernier, il y avait un peu de soleil hier sur les côtes, les bosses et les murs de la Flèche Wallonne, première des deux grandes classiques (avec Liège-Bastogne-Liège dimanche), courues cette semaine. Histoire de célébrer ce printemps revenu en catimini, le régional de l'étape, Rick Verbrugghe, 26 ans, a eu la bonne idée d'offrir aux nombreux spectateurs massés tout au long des 198 kilomètres, la première victoire d'un coureur wallon dans cette épreuve, depuis celle de Claude Criquélion, il y a dix ans.

Costaud en combinaison rouge, Verbrugghe a gagné poing levé mais sans sourire, car à la sortie du mur d'Huy, une sèche ascension de 205 mètres qui en conclut beaucoup d'autres, la tendance est plutôt à la grimace. Celle par exemple du jeune Ivan Basso, lâché au milieu de la côte, tout comme l'Allemand Jorg Jaksche ou l'Espagnol Cesar Solaun, ultimes survivants d'une longue échappée ayant réuni jusqu'à neuf coureurs.

Irrésistible. A ces trois courageux restés vaille que vaille avec lui, Verbrugghe a imposé sa force physique et une manière irrésistible d'arracher le vélo au milieu des maisons basses et grises d'Huy. Dieu sait pourtant que le garçon a tiré sans réserve sur sa carcasse tout au long de la journée.

A la suite des échappées des premières heures, il lui a fallu rejoindre le groupe de tête dont il ne faisait pas initialement partie. Mais là, plutôt que de récupérer et laisser venir en se collant aux roues de ses compa