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Libération

Amiens marche sur l'eau

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publié le 23 avril 2001 à 0h33

Amiens a fait la nouba tard, dans la nuit de samedi à dimanche. Pour fêter la qualification de son équipe en finale de la Coupe de France. Quelques heures plus tôt, à domicile, le club de National (équivalent de la troisième division) avait battu le septième de la première division, Troyes. Par quatre tirs au but à deux. Après avoir bataillé deux heures durant sur la pelouse du stade de la Licorne, produit un jeu tendu ponctué de bien peu d'occasions franches, aucune des deux équipes n'était parvenue à inscrire le moindre but. Après l'«épopée calaisienne» l'an passé, c'est donc au tour d'Amiens de réaliser un miracle, dont la Coupe de France se délecte avec gourmandise.

Revancharde. Au tour d'Amiens de sortir de l'anonymat du ballon rond, de profiter des projecteurs brusquement braqués pour devenir le porte-parole d'une région ou le haut-parleur de quelque profonde douleur. A Calais, on a mis en avant le foot ouvrier et souligné, à longueur de colonnes, la superbe revanche, balle au pied, sur les coups tordus du social. Avec Amiens, la légende de la Coupe, devenue revancharde, se poursuit. Là, les joueurs ont d'ores et déjà ramé pour que la Somme sorte la tête hors de l'eau qui submerge toujours le département. Dès samedi soir, le capitaine et défenseur central amiénois, Laurent Strzelczak, a donné le ton, après un tour d'honneur: «C'est bien pour les gens qui ont les pieds dans l'eau et qui en bavent.»

A l'heure des premiers remerciements et des hommages en tout genre, les pe