On se demandait qui pouvait bien battre Gustavo Kuerten, alors que le circuit était revenu sur sa surface préférée, la terre battue. Le Brésilien, hier à Monte-Carlo, a donné une réponse très convaincante. Quand il est en forme, motivé, concentré, personne ne l'approche. Son adversaire, le Marocain Hicham Arazi, est un magicien; il possède l'un des plus jolis touchers du circuit. Mais la puissance, la régularité, la profondeur des coups, le sens tactique du Brésilien ont fait la différence. «Guga» a balayé Hicham Arazi en trois sets et deux heures (6-3, 6-2, 6-4).
Il a remporté son deuxième titre en principauté. Son quatrième Masters, le treizième titre de sa carrière, le onzième sur terre battue. Il remonte aux toutes premières places des classements mondiaux: numéro un devant le Russe Marat Safin au classement technique et deuxième derrière Agassi dans The Champion Race. Et confirme qu'il est le grand favori de Roland-Garros.
Arazi virtuose. Malgré son résultat expéditif, la finale d'hier a tenu ses promesses. Les deux joueurs sont des artistes, qui régalent leur public avec des points très élaborés et parfaitement exécutés. Tous deux s'apprécient. «Je veux rendre hommage à Hicham, qui a joué un tennis incroyable toute la semaine. Moi, je me sens vraiment à mon meilleur niveau en ce moment, mais il a encore fait un très bon match aujourd'hui», a dit Guga en recevant la coupe des mains du prince Albert.
A 27 ans, Arazi est le premier joueur marocain et africain à se qualifier