Rio correspondance
L'équipe de football du Brésil va mal. En éliminatoires de la Coupe du monde, la seleção est dans une position pour le moins délicate. Avant d'affronter le Pérou, demain, le Brésil est troisième de la poule sud-américaine (les quatre premiers seront directement qualifiés pour le Mondial 2002), loin derrière l'Argentine et le Paraguay, talonné par l'Equateur et la Colombie. Une position «indigne» pour le quadruple champion du monde. A São Paulo, c'est une «nouvelle» seleção qui fera face au Pérou, avec six nouveaux venus sur les vingt-deux joueurs sélectionnés. Les principales stars en activité en Europe (Rivaldo, Roberto Carlos, Cafu...) ont été écartées. Plus aucun des finalistes de la Coupe du monde 1998 ne fait partie de la sélection. «Il vaut parfois mieux recommencer que tenter de réformer», justifie le sélectionneur Emerson Leão. Révolution ou simple test? Au Brésil, les critiques font rage. Les dirigeants de la Fédération (CBF) ont mauvaise presse et vivent sur la défensive, face à deux commissions parlementaires d'enquête. Samedi, Zico a annoncé son intention de faire acte de candidature à la présidence de la CBF, en 2002. Avant lui, Socrates, joueur mythique des années 80 et frère de Raí (ex-joueur du PSG), s'était déjà lancé en campagne. A 47 ans, le «docteur» (il est médecin au département sportif de l'université de São Paulo) dresse un bilan amer de l'état du foot brésilien.
Des joueurs, tels Rivaldo et Roberto Carlos, jouent souvent mal avec la